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Cybercrime : l'Europe ouvre ses données aux États-Unis


l'Europe ouvre ses données aux États-Unis
L'Union européenne et les États-Unis se sont engagés à renforcer leur coopération dans la lutte contre la cybercriminalité, a annoncé vendredi le directeur d'Europol lors de l'inauguration à La Haye d'un centre européen contre la cybercriminalité. "Cet accord va renforcer notre coopération, l'échange d'informations", à l'heure où les forces de police tentent de rattraper leur retard sur les auteurs de ces crimes, a déclaré Rob Wainwright, directeur d'Europol, à l'occasion de l'inauguration du centre, dont le nom de code est EC3.
L'EC3, installé dans les locaux de l'agence européenne de coopération policière, a pour vocation d'apporter son expertise aux enquêtes de police et de coordonner les informations, mais n'aura pas pour mission d'élucider les crimes à la place des polices nationales. Doté d'un budget de 4,6 millions d'euros pour 2013, l'EC3 a pour priorités de traquer les organisations commercialisant des images de pédophilie, se livrant au "phishing" (vol de codes, de mots de passe et de données) et aux arnaques en ligne.

Risque de vol de données

"La cybercriminalité est un problème mondial que nous partageons", a pour sa part assuré John Morton, directeur de l'agence américaine de l'Immigration et des Douanes (ICE), qui compte parmi ses unités le Centre pour la cybercriminalité (C3), l'équivalent américain du EC3. Illustrant les propos de John Morton, un analyste de l'EC3 ne souhaitant pas être nommé a déclaré : "On peut imaginer quelqu'un en Argentine utiliser un serveur à Miami pour voler des données en Europe qui vont être utilisées sur un autre continent, l'échange d'informations est donc extrêmement important."